2024-03-28 21:20:08

Lutte contre les VBG : Le CEA-SMS La Famille se veut un refuge pour les victimes

Pendant que les initiatives se multiplient au niveau international comme national pour une lutte efficace contre les violences basées sur le genre (VBG), le phénomène demeure une réalité que les femmes vivent chaque jour. Au Togo, le Centre d’Ecoute, d’Accompagnement et de Soins Médico-sociaux (CEA-SMS La Famille) se veut un refuge pour les victimes de VBG dans le but de permettre à ces dernières de rebondir sur le plan médical ainsi que psychologique.


Lutte contre les VBG : Le CEA-SMS La Famille se veut un refuge pour les victimes

Créé en Septembre 2017 et basé à Sanguéra (nord-ouest de Lomé), l’association se donne pour mission de contribuer à l’amélioration des conditions de vie des membres de la famille en leur offrant un appui sous la forme d’un accompagnement psycho-social et médical selon les besoins.

Si la violence basée sur le genre constitue l’une des violations des droits fondamentaux les plus fréquentes, à l’échelle mondiale, on estime qu’une femme sur trois sera victime de violences physiques ou sexuelles au cours de son existence. Et pour Akoko ATAYI épse KPAKPO, présidente de l’association CEA-SMS La Famille, s’en est de trop. Elle dénonce la culture du silence qui entoure ce phénomène qui a de graves conséquences sur les victimes.

« La violence basée sur le genre met en péril la santé, la dignité, la sécurité et l’autonomie de ses victimes et reste entourée d’une culture du silence. Elle a souvent des conséquences graves sur la santé sexuelle et reproductive des victimes notamment des grossesses non désirées, avortements dangereux, fistules traumatiques, infections sexuellement transmissibles comme le VIH. Ces conséquences vont parfois même jusqu’au décès » a-t-elle fait savoir.

Un phénomène aux conséquences désastreuses qui poussent les responsables de l’association à vouloir aider les victimes dans le but de briser le silence et à suivre les procédures mises en place jusqu’au bout dans le but de décourager voir corriger  les agresseurs.

« Nos actions visent à accompagner les actions du gouvernement en matière de la prévention,  de la prise en charge des victimes de violences basée sur le genre(VBG) et de la santé communautaire » précise Mme KPAKPO.

Concrètement au CEA-SMS La Famille, les victimes sont écoutées et accompagnées sur le plan psycho-social et médical sur place. Ce qui le diffère des autres centres.

 « Dans notre centre quand nous recevons par exemple une femme qui a été victime d’une violence conjugale et présente des blessures corporelles, non seulement nous avons un psychologue qui la suit mais aussi du personnel médical qui se charge en même temps du volet médical. Et ce cadre permet à la victime de suivre son suivi psychologique et médical sur place. Quant au volet juridique, les victimes sont référées vers la gendarmerie ou police le plus proche » ajoute t-elle.

Pour mieux soutenir la plupart de ces femmes victimes des VBG dans le but de se prendre en charge, la présidente de l’association lance un appel aux généreux et bienfaiteurs pour  aider ces femmes à s’auto-prendre en charge avec des appuis en AGR ou en formation professionnelle car la plupart d’entre elles n’ont aucune activité.

 

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Par La Rédaction

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