2024-04-18 06:31:46

L’entreprenariat ambulant, une porte de sortie du chômage

Nombreux sont les jeunes musulmans qui ont trouvé en l’entreprenariat ambulant une opportunité pour se frayer un chemin. Pendant ce temps, la plupart des jeunes togolais continuent de chercher une issue pour sortir la tête de l’eau.


L’entreprenariat ambulant, une porte de sortie du chômage

Il est donc impossible de circuler à Lomé sans croiser ces bonhommes poussant  leurs chariots à deux roues  et offrant leur service à qui le veut.

Au départ leur service se limitait  à servir du café ou thé, mais au fur et à mesure et en fonction des besoins, ils se sont adaptés pour apporter des améliorations non seulement à leurs chariots mais également à leurs prestations. Aujourd’hui, ils installent une mini gazinière afin de faire des omelettes et proposent des tisanes aux vertus thérapeutiques.

Pour la plupart, ils viennent du Niger, avec le désir de se faire de l’argent et très vite ils se lancent dans les affaires avec une modique somme.

« Au Togo, il est très facile de se faire de l’argent, du travail il y en a beaucoup. J’avais commencé avec 2000FCA. J’avais acheté des habits que je revendais à 50FCFA l’unité » affirme Abdel Kader, un vendeur de café ambulant.

Ainsi petit à petit, ils se font des économies pour acheter le thermos et commencent donc ainsi sans chariot jusqu’à ce que leurs économies atteignent la somme requise pour se faire fabriquer un chariot.

Sur leur chariot on trouve un peu de tout, d’abord l’eau chaude, ensuite les accompagnements : lait, café, thé, pain, beurre, mayonnaise, citron, œuf…

« Ma journée commence à 4h00 et se termine à 19h des fois plus tard. Je sillonne la ville en allant dans les coins stratégiques. Je prends une pause à midi. S’il y a marché, je termine ma journée avec 15.000FCFA et même plus » affirme Abdel Kader.

S’il y a une chose qu’il faut relever, c’est qu’ils sont solidaires entre eux et s’aident afin d’y arriver. Au fil des années, ils ont mis en place un bon réseau ce qui leur permet de se ravitailler en eau chaude même à des kilomètres de leur point de départ.

Depuis un moment, l’on ne cesse de parler de  l’entreprenariat. Et chaque personne avec son école, ses méthodes alliant réalisme et utopie. Mais s’il y a une chose pour laquelle toutes ces écoles sont d’accord c’est que l’entreprenariat fait avec du séreux nourrit son homme.

Les vendeurs de thé comme Abel Kader qui pullulent  la ville de Lomé en sont une brillante illustration. C’est peut être le lieu de prendre exemple sur eux. Ils sont sans complexes, solidaires entre eux, à l’écoute des besoins du client. Une prestation moins chère avec pour objectifs de réussir et envoyer de l’argent à la famille restée au pays.

 

Kévin Peter de SOUZA, stagiaire

 

Auteur

Par La Rédaction

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