Toussaint SAMBIANI : « Un défenseur des droits humains doit connaître les textes et les mécanismes pour les faire appliquer en cas de violations »

Il est juriste chargé du programme monitoring au Centre de Documentation et de Formation sur les Droits de l’Homme (CDFDH). En trois questions, M. SAMBIANI nous parle de ce qu’il a pu acquérir au cours de cette formation organisé par le CDFDH en partenariat avec l'Institute for Human Rights and Develpment in Africa basé en Gambie.

1- Quels étaient tes attentes en venant à cet atelier ?

Merci pour la question. Il est bien vrai qu’en tant que juriste, ces termes ne me sont pas nouveaux. Mais, je m'attendais à connaître mieux et en profondeur ces mécanismes tant nationaux, régionaux qu'internationaux ; leur mode de saisine et les astuces pour faire prospérer une plainte devant eux. Des mécanismes existent mais bien souvent soit leur existence même est méconnue ou soit les procédures d'interaction possibles avec eux sont méconnues. Cette rencontre m'a permis de renforcer ces connaissances.

2- Quels sont les principaux acquis de ta participation ?

Je peux dire qu’à l’issu de cette rencontre, j'ai eu une connaissance plus en profondeur des mécanismes juridictionnels régionaux et sous-régionaux tels la cour de justice de la CEDEAO, la cour de justice de l'UA mais aussi leurs jurisprudences diversifiées. Aussi  existe-t-il des mécanismes non juridictionnels tel le comité africain des experts indépendants pour les droits et le bien-être de l'enfant. Savoir que des cas ont été soumis à des juridictions supranationales et que des États ont été condamnés pour violations des droits humains permet de renforcer mon engagement en faveur de la promotion des droits de l'homme. Au surplus, ceci me permet de me rendre à l'évidence que la défense des droits humains n'est pas que de la responsabilité de quelques femmes et hommes mais bien-sûr de mécanismes bien organisés au-delà du cadre étatique.

3- En quoi cet atelier va avoir un impact important sur ton travail et ton engagement ?

Un défenseur doit connaître les textes et les mécanismes pour les faire appliquer en cas de violation. La connaissance des mécanismes est nécessairement un pas vers le professionnalisme dans ce travail. Je serais désormais capable de mieux assister les victimes et les orienter vers les organes nécessaires. Cette base va donner encore plus de sens à ce que je fais déjà et c’est aussi un élément de nature à renforcer mon engagement en faveur de la défense des droits de l'homme.

Merci !