Violences basées sur le genre, quelles en sont les principales causes ?

Notre dossier a commencé mardi avec un aperçu sur les VBG. Il se poursuit ce mercredi avec les causes du phénomène. Et on retient qu’elles sont multifactorielles et complexes, résultant de l'interaction de facteurs individuels, sociaux, économiques et culturels.

Normes Culturelles et Sociales : Les attitudes patriarcales et les stéréotypes de genre renforcent les inégalités et la domination masculine, créant un environnement propice aux VBG.

Pauvreté et Inégalités Économiques : Les disparités économiques exacerbent la vulnérabilité des femmes et des filles, les rendant plus susceptibles de rester dans des situations de violence par manque de ressources financières pour s'en échapper. Selon l'ONU Femmes, en moyenne, une femme sur trois dans le monde a été victime de violence physique ou sexuelle, souvent par un partenaire intime.

Pratiques Culturelles et Traditionnelles : Certaines pratiques traditionnelles néfastes, telles que l'excision et les mariages précoces, sont encore répandues dans de nombreuses régions d'Afrique, perpétuant ainsi les VBG. Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), environ 200 millions de femmes et de filles dans le monde ont subi une mutilation génitale féminine, la plupart dans des pays africains.

Instabilité Politique et Conflits Armés : Les situations de conflit et d'instabilité politique accroissent le risque de violence sexuelle et de genre, les femmes étant souvent ciblées comme tactique de guerre. Par exemple, lors du génocide au Rwanda en 1994, des milliers de femmes ont été violées comme arme de guerre.

En outre, la branche togolaise du Réseau Ouest Africain pour l’Edification de la Paix, en anglais West Africa Network for Peacebuilding (WANEP-Togo), dans un rapport publié sur le phénomène au Togo, indique les causes des VBG sont multiples. Par exemple pour le viol, l’organisation fait savoir que cette situation est récurrente parce qu’il y a une forme d’impunité par rapport à ce crime.