Togo : trois (3) choses à savoir sur la torture

La torture reste une réalité douloureuse et persistante dans de nombreux pays à travers le monde. Malheureusement, cette pratique barbare continue de hanter la vie de nombreux citoyens, jeunes compris. Pour mieux comprendre cette réalité troublante, examinons de plus près trois aspects clés de la torture.

1- Qu’est-ce que la torture ?

« La torture est la destruction délibérée d’un être humain par un autre être humain. Les méthodes employées pour infliger douleurs et souffrances varient, mais toutes ont le même objectif : briser la personne, la faire disparaître en tant qu’individu, nier sa qualité d’être humain. » Selon l’OMCT

 La torture est une pratique abominable où un individu détruit délibérément un autre être humain, cherchant à briser sa personne, à le dépouiller de son humanité. Elle prend diverses formes, allant des sévices physiques comme les coups ou les abus sexuels, à la torture psychologique, telle que la privation de sommeil ou les menaces contre des proches. Ces actes visent non seulement à infliger des souffrances physiques, mais aussi à détruire mentalement les victimes, sapant leur confiance en autrui et en elles-mêmes.

De plus, cette pratique est une violation des droits humains. L'article 7 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (1966) contient ce qui suit : « Nul ne sera soumis à la torture ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants ».

2- Qu’est-ce qu’un tortionnaire ?

Selon la Convention contre la torture des Nations unies, les tortionnaires sont définis comme toute personne agissant à titre officiel et infligeant délibérément des douleurs ou des souffrances physiques ou mentales à autrui dans le but d'obtenir des informations, de punir, d'intimider ou de discriminer. Cette définition inclut les agents de la fonction publique ainsi que toute personne agissant avec leur consentement explicite ou implicite. Les tribunaux internationaux ont élargi cette responsabilité en tenant les États pour responsables des actes de torture commis par des individus agissant de manière privée si ces États n'ont pas pris les mesures nécessaires pour prévenir, enquêter et punir ces actes.

Cette interprétation étend la responsabilité des tortionnaires au-delà des seuls agents de l'État pour inclure toute personne bénéficiant de la complicité ou de la tolérance des autorités. Ainsi, la lutte contre la torture nécessite non seulement de poursuivre les auteurs directs des actes de torture, mais aussi de s'attaquer aux structures et aux pratiques qui permettent à ces abus de se produire.

3- Il y a-t-il une organisation de lutte contre la torture ?  

Oui, il s’agit de L’Organisation mondiale contre la torture (OMCT). Cette organisation mondiale travaille avec 200 organisations membres qui luttent pour mettre fin à la torture et aux mauvais traitements, aider les victimes et protéger les défenseures des droits humains en danger, où qu'ils se trouvent. Elle constitue le plus grand groupe international actif dans la lutte contre la torture dans plus de 90 pays.

L’OMCT  protège les membres les plus vulnérables de nos sociétés, notamment les femmes, les enfants, les populations indigènes, les migrants et d’autres groupes marginalisés. Elle atteint ses objectifs en  plaidant auprès des gouvernements afin de les encourager à modifier et à appliquer leurs lois et leurs politiques, et en aidant les victimes à obtenir justice et veiller à ce que les auteurs soient traduits en justice. Parce que la torture ne saurait être tolérée et que la dignité humaine n’est pas négociable.